UN INDIEN DANS LA VILLE

Bertrand VinsonÊTRE ET AGIR

Il était une fois il y a 3 ou 4 milliards d’années…

Une hypothèse scientifique considère que tous les éléments nécessaires à la naissance du vivant se trouvaient à l’origine sur notre planète. Une autre, originale, que les bactéries sont nées d’éléments organiques bombardés par des astéroïdes venus des confins de l’espace ? La plus poétique revient aux tribus indiennes qui évoquent la « Pacha Mama », mère de toute chose. Bref, pour qui cherche les briques du vivant le débat reste ouvert. A chaque théorie ses arguments. Connaîtra-t-on un jour le fin mot de l’histoire ?

En quelques oscillations d’éternité, du chaos sont nés des écosystèmes vivants. Les êtres humains forment des biotopes éclectiques de plus en plus guidée vers l’équilibre et l’harmonie ! L’humanité chercherait elle instinctivement le « beau » ? Et le « Drôle » est-il le fruit d’affinités chimiques anarchiques ?

Certaines rencontres encouragent à le penser.Quand elles vous invitent à déambuler et porter un regard « heureux » sur notre monde. Nous vous souhaitons un « tête-à-tête » avec Jean de Couët. L’homme a une personnalité remarquable, qui n’est pas le seul produit d’un ADN. Il s’est  forgé émotionnellement sous l’impact des évènements qui l’ont percuté et ont façonné bien souvent ses choix de vie. Mais plus essentiel encore, aujourd’hui, c’est lui qui cherche à élever et embellir celui des autres…

« Tout le monde a ses casseroles. Alors mieux vaut rendre autant que possible les choses plus légères, les visages plus souriants. Contribuer à la création d’un monde plus joli ». Quelle mission ! Celle d’un « Éternel insouciant » !

L’élève médiocre, souvent dernier de sa classe est néanmoins adoré de ses professeurs tant il est joyeux et optimiste. La mort de son père le confronte à 17 ans à l’épreuve de la gravité. A l’image de Pierre Desproges, « SON philosophe », il se déleste à décider d’en rire et embrasse une vertu essentielle à ses yeux : la résilience. « C’est rigolo » devient son expression favorite. Elle s’applique surtout à l’heure de se choisir un avenir. Jean opte pour un métier « ludique, sans grande importance, pas difficile à faire » : la communication. S’y amuse pendant 10 ans, jusqu’à une période de doute, de quête de sens, durant laquelle il se rêve en juge pour enfants. Finalement il renonce par peur de la lourdeur des situations à vivre. Revient à ses premières amours, mais décide de se renouveler. Dans un monde qui se transforme et se numérise, les outils comme les rapports humains sont profondément affectés. Avec ses associés, il rachète des agences spécialisées dans la communication digitale, mélange les générations en recrutant à tour de bras des « digital natives ». L’agence Grenade & Sparks est née.

Très vite, deux écueils menacent. Tout d’abord, le digital ou l’ère de la gratuité, de l’immédiateté sans grande exigence quant à la validation des contenus avec l’explosion des selfies et autres fake news. Ensuite, le métier « d’artisan » en communication souffre face à la « dictature du volume mondial d’informations » imposée par les GAFA.

De plus, sous la pression des agences de notation extra-financières et de l’opinion publique se pose avec toujours plus d’acuité la question de l’impact social et environnemental. Les entreprises passent du « business first » au « no good = no business » puis au « business for good ».

Pour Jean, créer plus de valeur pour ses clients devient un enjeu vital. Il en va  de sa capacité à dégager une rentabilité propre à lui permettre d’investir, de recruter les talents, de garantir sa liberté.

Il crée alors l’agence Territoire, porteuse d’une offre engagée à l’attention des acteurs de la transformation des lieux, des villes et des territoires. Soutient l’action d’investisseurs, de promoteurs, d’opérateurs de transport qui dessinent les plans d’une vie plus inclusive, plus solidaire, plus résiliente et durable. Il accompagne ses clients dans tous les aspects de leur communication jusqu’à « designer » leurs réponses aux appels d’offres.

Avec Territoire, Jean retrouve le sens de l’action et le sentiment de produire du bonheur. De contribuer à alléger, à apaiser et rendre le monde plus joli. Que ses contemporains puissent vivre plus heureux dans un cadre agréable, pour laisser une planète en bon état est une ambition qu’il insuffle à toute son équipe. « Parce qu’on partage beaucoup plus une émotion qu’une information », il continue de penser que la communication doit toucher le cœur de ceux qui conçoivent autant que la sensibilité de ceux qui reçoivent l’information.

« L’insoutenable légèreté de l’être ! »pour cet éternel insouciant, c’est juste croire à la valeur enthousiasmante d’une idée simple, à la vertu d’être libre, positif et léger, à la force du design, de l’esthétisme, du beau pour « ajouter le brin de poésie qui fera la différence.»

Lui qui a pu passer aux yeux de certains comme inconséquent ou manquant de sérieux, applique dans son métier la 1èrerègle de sa vie : « mettre beaucoup de sérieux dans la fantaisie ».

Alors si vous avez le bonheur de rencontrer Jean, il vous emmènera peut-être déambuler du côté de l’abbaye du Thoronet. Sur une pierre éternelle y est gravée : « valoriser l’immatériel est salutaire.» Quelques mots qui résonnent pour les Hommes attachés à leur liberté d’action et de ton. Qui lui inspirent un cynisme élégant et joyeux pour le protéger de « la mort et des cons ».

En écho à ces mots, l’homme s’allège, encore et toujours, pratique le yoga et la méditation, joue du rock avec ses potes, ou assiste à une formation centrée sur « L’art et la ville » à Beaubourg.

 

« Si les anges volent, c’est parce qu’ils se prennent eux-mêmes à la légère » disait l’écrivain anglais Chesterton. Jean, tu n’es pas un ange mais c’est si bon de prendre de l’altitude à tes côtés… merci !